Heureusement, ils ne sont pas invisibles les deux protagonistes de ce spectacle...
Victoria Chaplin, la quatrième fille dOona et Charlie Chaplin, et Jean Baptiste Thierrée, les parents de James et Orélia, aussi réputés que leur géniteurs.
Ils tournent avec ce spectacle depuis trente ans! Ils ont la recette du succès Nous sommes transportés dans un monde féérique et onirique et nous y pénétrons avec curiosité et une légère angoisse.
Jimagine quils ont auparavant visités les réserves dun ferrailleur, dun brocanteur et dun vieux théâtre pour y choisir ce qui leur permet de nous éblouir avec ces rebuts. Dabord les costumes, du simple oripeaux aux grandes tenues comme on en voit dans les manuels dhistoire.
Ces costumes que portaient les dignitaires venant de Turquie ou de Chine lorsquils se présentaient à la cour de Versailles, au 17 ième siècle. Ensuite des tissus de toutes sortes et des montagnes de ferrailles, particulièrement des pièces de bicyclettes. Que font-ils de tout cela?
Là est la surprise qui nous renverse : Des personnages fantastiques, des monstres, des machines invraisemblables quils montent et démontent devant nous, cest extraordinaire! Joubliais les marionnettes. Il mest difficile dexpliquer ce que lon ressent, il faut le voir.
Jean Baptiste Thierrée a de plus dégoté tout un ensemble de magie. De la magie ringarde, bien loin de ce que lon voit aujourdhui à Las Vegas ou ailleurs. Celle aux cartes qui apparaissent et disparaissent, aux baguettes magiques devenant simple cordelette ou encore ces boites pleines de tiroirs et de double fond.
Comme cest lui le farfadet, le malhabile dans ce couple, il est plutôt porté à rater ses manipulations et lorsquil en réussi, il est aussi étonné que nous. Il attend un lapin et apparaît un canard, et un canard, jusquà avoir un petit troupeau en scène avec un cabotin qui suis la musique en chantant, pardon en cancanant.
Nous redevenons des enfants émerveillés. Vous avez compris que nos deux artistes sont musiciens aussi et danseurs et surtout mimes.
Au milieu de toute cette féerie se trouve trois numéros musicaux originaux, une parodie des Compagnons de la Chanson et dÉdith Piaf, le trio des trois ténors et aussi la danse serpentine.
Ce dernier numéro est une attraction qui fut crée par la danseuse Loïs Fuller le 15 février 1892 au Park Theater, Brooklyn. Il sagit dun grand voile sur lequel sont projetés des faisceaux lumineux. Leffet est saisissant.
On sort ravis de ce spectacle et lon serait prêt à y retourner, vraiment un cirque pas ordinaire!